Cette étude des liens entre le bijou et la littérature a été confiée à Charline Coupeau, docteure en histoire de l’art, gemmologue et chercheuse à L’École des Arts Joailliers. Ce chantier a permis de tisser des liens avec la Bibliothèque nationale de France, dont la mission résonne avec celle de L’École. En effet, le site « Les Essentiels » diffuse les oeuvres en les replaçant dans leur contexte pour mieux appréhender les cultures et les sociétés.
Accessible en quelques clics sur le site, le dossier « Bijoux et Littérature » déploie un riche contenu structuré selon trois axes : la place et le rôle du bijou dans le texte littéraire, la littérature comme inspiration à la création joaillière et enfin le rôle affectif du bijou, sa capacité à occasionner des rencontres entre gens de lettres et joailliers. Des sujets qui ont défrayé la chronique comme l’affaire du collier de la reine côtoient des thématiques plus inattendues, comme le traitement de la joaillerie dans la bande dessinée franco-belge abordé par Léonard Pouy, docteur en histoire de l’art et également responsable des contenus et de la transmission au sein de L’École des Arts Joailliers. De grandes figures de la littérature sont naturellement conviées, de Jules Verne à Colette, en passant par George Sand.
Une équipe de contributeurs vient enrichir le propos grâce à des expertises plurielles. Ainsi, Céline Gaslain, docteure en histoire de l’art et archéologie et chef de projet Conférences à L’École des Arts Joailliers met en lumière les trésors d’écriture en Mésopotamie qui mêlent récits mythiques et histoires de bijoux, tandis que le professeur émérite de littérature et essayiste Patrick Wald Lasowski explore l’érotique du bijou au siècle des Lumières. Claudette Joannis, conservatrice en chef honoraire du patrimoine, tire quant à elle le fil de la « bague à Lou », bijou réalisé en 1915 sur le front de guerre par le poète français Guillaume Apollinaire pour Louise de Coligny-Châtillon.