Exposition "Retour d'expédition par Harumi Klossowska de Rola" (Paris)

Revenue en esprit des confins du monde mais pas de ses belles obsessions animales, Harumi Klossowska de Rola présentera dès le 23 janvier prochain sa nouvelle collection de bijoux et d’objets à l’Ecole des Arts Joailliers. Rêvés par la créatrice au fil de son propre parallèle terrestre - menant des temples asiatiques à leurs équivalents mexicains en passant par l’ancienne Egypte - puis réalisés par les meilleurs artisans italiens et franco-suisses, un paravent aux feuilles d’or traversées de lions, une panthère de bronze et une lampe d’albâtre illuminant le mufle d’un fauve y côtoieront des pendentifs d’aigles aux becs garnis de diamants, des ibis en or et en bois d’ébène ou encore des bagues gonflées de crânes fantastiques en corne de buffle. Joignant l’utile au sculptural, objets et bijoux se prolongent et dissipent un peu plus encore la fragile frontière qui sépare l’art du design et de la joaillerie. Les uns s’exposent autant qu’ils sont utilisés, et les autres pas nécessairement conçus pour être portés.

Harumi Klossowska de Rola, fille du peintre Balthus et de l’artiste japonaise la comtesse Setsuko, crée des pièces d’exceptions entre œuvres d’art et joaillerie. Ses créations ont été exposées et vendues dans le monde entier : chez Christie’s à Los Angeles mais aussi à New York, Paris, Venise et Tokyo. 

Harumi a précédemment collaboré avec Giambattista Valli et Valentino. Elle a également créé des pièces de haute joaillerie uniques pour Boucheron et Chopard.

Plus qu’une collection, les bijoux d’Harumi Klossowska de Rola sont une faune, à la fois vivante et pétrifiée, mystérieuse et familière. Un monde dont jaillissent des créatures de bois et d’or, rêvées entre l’Europe et le Japon, domptées en esprit, puis confiées à la minutie de quelques artisans franco-suisses. Devenues miracles de joaillerie sculpturale, elles changent les corps en jungles chic, où les fauves rugissent encore, les dragons se posent, les diamants s’animent et les chevaux se cabrent. Elles sont uniques, sauvages et délicates. Leur beauté est comme leur griffe : neuve mais sans âge.