[Vidéo] La faune en haute joaillerie : inspiration et création

Déjà présentes sur des colliers Nascas, une culture précolombienne du Ier millénaire avant notre ère, les plumes se dressent ensuite sur les aigrettes de maharadjahs et les diadèmes du gotha européen au XIXe siècle. Coquillages, corne et galuchat sont également convoqués dans ce bestiaire faisant dialoguer joaillerie et histoire naturelle.

La faune en haute joaillerie : inspiration et création

De l’Empire moghol au Japon, de l’Occident à la Chine, la création de haute joaillerie rapproche l’artisan du scientifique identifiant et représentant la faune. L’observation minutieuse devient aussi nécessaire que le geste de l’artisan donnant vie au bijou. À l’image des créations de Lucien Gaillard (1861-1942), orfèvre et joaillier français, représentant incontestable du bijou art nouveau et féru d’entomologie, dont les insectes chahutent les matières traditionnelles de la joaillerie.

Source inextinguible d’inspiration, de la représentation des espèces sauvages de la savane à celle des animaux domestiques, la faune génère des liens proches d’un biomimétisme précieux. C’est particulièrement le cas avec la figure de l’oiseau, de la livrée bleutée du paon et sa traîne ocellée au plumage coloré du martin-pêcheur, pour ne citer qu’eux.

Avec Caroline Benzaria, Historienne d'art et Professeur à L’École des Arts Joailliers & Inezita Gay-Eckel, Historienne du bijou et Professeur à L’École des Arts Joailliers.