[Vidéo] Précieuses gemmes ornementales

Bien avant que Pline l’Ancien (Ier s. ap. J.-C.) n’établisse sa liste de pierres fines et précieuses dans son Histoire naturelle, les civilisations de la Mésopotamie, puis celle de l’Egypte ancienne emploient déjà le lapis-lazuli en parures et en amulettes. Agate rubanée, cristal de roche et cornaline sont aussi coutumiers de l’Antiquité, sans oublier la turquoise, une pierre fascinante à (re)découvrir.

Avec le Moyen Age et son goût de la couleur, l’art de la glyptique connaît une renaissance. Le remploi de pierres ornementales se diffuse, leurs nuances venant colorer camées et intailles, mais aussi images de dévotion, et objets talismans.

Précieuses gemmes ornementales

Décidément pleines de ressources, les pierres dures déploient leurs riches coloris dans le mobilier, à l’image de ces tables d’apparat aux plateaux décorés de somptueuses marqueteries. Caractéristique de l’art italien du début du XVIIe siècle, ce raffinement extrême gagne les ateliers français, avant de conquérir l’Europe du XIXe siècle friande de bals et autres réceptions.

Qu’elles soient sociétales ou spatiales, les conquêtes qui rythment les années 70 font quelque peu trembler la joaillerie traditionnelle qui renoue alors avec les pierres ornementales délaissées depuis la période Art déco, à commencer par la malachite.

Avec Marie-Laure Cassius Duranton, Gemmologue, Historienne de l'Art et Enseignant-Chercheur à L’École des Arts Joailliers & Paul Paradis, Historien de l’Art, spécialiste des arts décoratifs et professeur à L’École des Arts Joailliers.