Exposition passée

Exposition "Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914" (Paris)

Paris, France 02.06.2023 — 30.09.2023
Sea Nymph and Opal Mosaic Pendant, Georges Fouquet, c. 1900-1905, gold, opal, enamel, diamonds, marked G. FOUQUET and maker's mark GF

L’École des Arts Joailliers - Place Vendôme

31 rue Danielle Casanova
75001 Paris

 

Exposition du 2 juin 2023 au 30 septembre 2023.

Exposition "Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914"

L’École des Arts Joailliers présente du 2 juin au 30 septembre 2023 une exposition inédite qui illustre la place singulière occupée par le bijou au tournant des XIXe et XXe siècles, à travers une sélection de près de 100 pièces provenant de collections muséales, patrimoniales et privées.

Exposition "Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914" en images

Sea Nymph and Opal Mosaic Pendant, Georges Fouquet, c. 1900-1905, gold, opal, enamel, diamonds, marked G. FOUQUET and maker's mark GF

Georges Fouquet, Peigne "Paysage marin", Or, écaille de tortue et nacre d’ormeau, H. 15 cm ; L. 15 cm ; Pr. 1.5 cm 1905. Tokyo, Collection Albion Art. Photo : Tsuneharu Doi

© Albion Art Institute, ADAGP, Paris, 2023
Exposition Un art nouveau. L'Ecole des Arts Joailliers. Photo Benjamin Chelly (18).jpg

Exposition "Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914". L'École des Arts Joailliers. Photo Benjamin Chelly 

Winged Sea Serpent corsage ornament, Georges Fouquet, 1902, gold, enamel, emeralds, pearls, marked G. FOUQUET.png

Georges Fouquet, Devant de corsage "Serpent de mer", H. 18,3 cm ; L. 12,5 cm, Or, émail, émeraudes, perles 1901. Tokyo, Collection Albion Art. Photo : Tsuneharu Doi

© Albion Art Institute, ADAGP, Paris, 2023
Exposition Un art nouveau. L'Ecole des Arts Joailliers. Photo Benjamin Chelly (25).jpg

Exposition "Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914". L'École des Arts Joailliers. Photo Benjamin Chelly 

Venus Pendant, Georges Fouquet, c. 1900 Photo -Tsuneharu Doi © Albion Art Institute © ADAGP, Paris, 2023.png

Georges Fouquet, Pendentif "Venus", Or, ivoire, émail, perle, Vers 1900, Tokyo, Collection Albion Art. Photo : Tsuneharu Doi

© Albion Art Institute, ADAGP, Paris, 2023
Exposition Un art nouveau. L'Ecole des Arts Joailliers. Photo Benjamin Chelly (10).jpg

Exposition "Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914". L'École des Arts Joailliers. Photo Benjamin Chelly 

Brooch Profile of a Woman and Snakes, c. 1903 – 1905, René Lalique, glassmaker, jeweler, jeweler (1860 – 1945), Gold, enamel, topaz, Wingen-sur-Moder, Musée Lalique 

Profil de broche d'une femme et de serpents, v. 1903 – 1905 René Lalique, verrier, joaillier, joaillier (1860 – 1945) Or, émail, topaze Wingen-sur-Moder, Musée Lalique

© Karine Faby
René Lalique, Broche aux quatre libellules, vers 1903-1904 (c) musée des beaux-arts de Quimper.jpg

René Lalique, Broche aux quatre libellules, vers 1903-1904 

© Quimper Museum of Fine Arts
Lalique, Plaque de cou, vers 1900. Photo -Tsuneharu Doi © Albion Art Institute (2).png

Broche de cou Sylphide, 1900, René Lalique, verrier, joaillier, joaillier (1860 – 1945), Or jaune, émail, diamants, Tokyo, Albion Art Institute – Collection privée, Photo Tsuneharu Doi

© Albion Art Institute

A partir des années 1880, l'esthétique connait une profonde évolution. Un imaginaire nouveau, enrichi par la diffusion extraordinaire des connaissances scientifiques, féconde toutes les sphères de l'art. À la fin du siècle ce mouvement converge en France vers l’Art nouveau, dans un souffle créateur qui vivifie le travail des ateliers.

Loin d’être le simple reflet d’une histoire des formes qui s’écrit ailleurs, le bijou participe pleinement du regard émerveillé porté sur la nature et sur ses phénomènes. Libre de toute finalité́ pratique et subissant comme seule contrainte celle qu’impose le travail des métaux et des pierres, l’objet précieux se prête admirablement à toutes sortes d’expérimentations, autorisant les combinaisons les plus variées et les fantaisies les plus évocatrices. Des artistes comme René Lalique, Georges Fouquet, Élisabeth Bonté, Victor Prouvé, Jean Dampt, Jules Desbois, Edward Colonna ou Eugène Grasset s’emparent alors d’un art dont le premier ressort de l’invention est la matière. 

D’un point de vue technique, la caractéristique majeure est le mélange subtil entre pierres, métaux et matériaux de valeur différente, suivant la conviction que la beauté d’un bijou relève de sa conception artistique plutôt que du coût des éléments qui le composent. Ceux-ci, ductiles, colorés, chatoyants, donnent forme à des silhouettes féminines, à des rinceaux et à des fleurs, à des insectes ou encore à des arabesques envoutantes. Broches, peignes, pendentifs ou bagues empruntent les lignes souples de la vie, dans une diversité déroutante de thèmes relus souvent au prisme d’un onirisme fantastique.

Si au début des années 1910 les artistes se tournent vers une esthétique davantage inspiré par la géométrie, l’héritage fécond de l’Art nouveau est définitivement acquis : le décloisonnement des arts, le contact avec la science, l’assimilation d’une culture visuelle vivante auront définitivement ouvert l’art du bijou à la modernité.

Photo bandeau : Georges Fouquet, Pendentif "Nymphe des mers", Or, mosaïque d’opales, émail et diamants, H. 6 cm, l. 5,7 cm, L. 7,1 cm, Vers 1900-1905. Tokyo, Collection Albion Art. Tsuneharu Doi © Albion Art Institute © ADAGP, Paris, 2023

Des chefs-d’œuvre en trois chapitres

Repartie en trois sections, l’exposition de L’École des Arts Joailliers permet de découvrir une évolution qui repose aussi bien sur l’utilisation de matières inusitées que sur l’adoption de nouveaux répertoires visuels :

  1. « Natures féériques »
  2. « Éclosions » 
  3. « Abstractions »

Un regard sur une période faste de la création bijoutière

Sous le commissariat de Rossella Froissart (École Pratique des Hautes Études EPHE-PSL), l’exposition propose d’intégrer le bijou français des décennies 1880-1914 dans un discours historique plus large, qui n’enserre pas les créations dans la grille réductrice d’une étiquette stylistique. Afin de rendre au courant qu’il est convenu de qualifier d’Art nouveau sa complexité, quelque cent pièces ont été sélectionnées, provenant de collections muséales, patrimoniales et privées.

L’approche inédite choisie par l’exposition répond pleinement aux missions scientifiques que L’École des Arts Joailliers s’est donnée depuis sa création en 2012, grâce au soutien de la Maison Van Cleef & Arpels. Par les cours proposés ainsi que par les conférences et les ateliers, par les expositions, les publications, ou encore la recherche, L’École des Arts Joailliers s’attache à faire rayonner l’art du bijou dans toutes ses dimensions.

Exposition à Paris "Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914", Trailer 2

Musée Lalique (c) David Desaleux

Musée Lalique

© David Desaleux

Cinq raisons d'aller au Musée Lalique, par Sandrine Merle

Dans le cadre du projet des "Lieux du bijou", partenariat entre L'École des Arts Joailliers et The French Jewelry Post.

Situé dans les Vosges, ce musée met en lumière l’œuvre verrière de René Lalique au travers de 650 objets allant des années 1890 à aujourd’hui. On y découvre également des bijoux qui méritent, à eux-seuls, le déplacement.

En savoir plus

Catalogue

Couverture Art Nouveau.PNG

UN ART NOUVEAU. MÉTAMORPHOSES DU BIJOU, 1880-1914

Le bijou occupe une place centrale dans l’évolution profonde que connaît l’esthétique à partir des années 1880. Loin d’être le simple reflet d’une histoire de l’art qui s’écrit ailleurs – dans les domaines « majeurs » de la peinture, de la sculpture ou de l’architecture -, il participe au renouvellement radical d’un imaginaire fécondé par l’élargissement des connaissances scientifiques et par leur diffusion dans une culture visuelle amplement partagée.

Accompagné d’un glossaire des matériaux et des techniques et d’une ample bibliographie, cet ouvrage permet de comprendre l’extraordinaire essor de l’art de la bijouterie et de la joaillerie en France entre 1880 et 1914.

En vente à la boutique de L’École des Arts Joailliers (31 rue Danielle Casanova, Paris 1er)

Auteur Rossella Froissart, directrice d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE-PSL) et commissaire de l’exposition. Avec la collaboration de Florent Guérif et Paul Paradis.