Lauréats Bourses de Master - Nov 2023

Interviews des lauréats des Bourses de Master par L'École, édition novembre 2023

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Lauréats Bourses de Master - Nov 2023

L’École des Arts Joailliers, avec le soutien de Van Cleef & Arpels, a créé en 2019 cinq bourses annuelles d’études destinées à des étudiants inscrits à l’université en Master recherche en histoire de l’art ou en gemmologie, sur un sujet en lien avec la joaillerie.

Ce soutien financier à la recherche s’inscrit dans les missions de L’École des Arts Joailliers, qui œuvre non seulement à la diffusion mais aussi à la construction du savoir joaillier.

Découvrons ci-dessous les lauréats de cette année !

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Chloé-Éléonore Cyrille

« Juliette Moutard (1900-1990), créatrice pour la Maison de joaillerie Boivin entre 1933 et 1970. Un nom et des bijoux sur le marché de l’art, présence et circulation »

Après avoir obtenu ma licence en Droit judiciaire, j'ai poursuivi mes études en licence Histoire de l'art. Ces trois années ont solidifié mon envie de travailler dans le marché de l’art, un intérêt qui s'est consolidé lors d'un stage. J’y ai découvert l’univers de la haute joaillerie.

Actuellement, je suis dans deux masters distincts à Bordeaux : le master Histoire de l’art et le master en Droit de la propriété intellectuelle. Ces parcours croisés nourrissent ma passion pour le marché de l'art, en combinant l'expertise artistique et la compréhension juridique nécessaire à l'univers des bijoux et de la haute joaillerie.

Ma démarche vise à fusionner l'Histoire de l'art et le Droit afin de saisir pleinement le marché de la haute joaillerie. Cette approche résulte de ma passion pour l'art du bijou et de mon intérêt pour les enjeux juridiques qui l'entourent. En explorant la créativité artistique et les fondements légaux, je cherche à comprendre comment ces éléments s'entremêlent dans l'univers fascinant de la joaillerie. Cette approche transversale offre une perspective unique pour décrypter comment l’art et le droit convergent sur le marché de l’art contemporain, offrant ainsi un regard nouveau et approfondi sur la joaillerie du XXe siècle.

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Guillermo Alfonso de la Torre

« Bijoux dévotionnels et voyageurs de la Nouvelle-Espagne : évangélisation et mondialisation à travers un corpus du XVIe siècle »

Mon parcours est plutôt atypique. J’ai commencé la licence en histoire de l’art et archéologie à Paris après avoir fait le conservatoire de musique au Mexique. Mon master en histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est la suite logique de cette nouvelle voie empruntée. Quant au choix du sujet, il résulte de la rencontre fortuite avec les objets, principalement avec quatre pendentifs conservés au Louvre appartenant à mon corpus. Ce fut le coup de foudre. Les étudier est devenu une évidence pour moi. Néanmoins, placer le sujet au sein d’une université s’est avéré un parcours semé d’embûches.

Je propose une étude systématique de ces bijoux disséminés au-delà de leur lieu de fabrication. S’ils dérivent du processus d’évangélisation de la Nouvelle-Espagne, ils découlent également de la première grande mondialisation durant l’Époque moderne. Interroger ces minuscules pièces orfévrées à partir de leur composante macro et micro historique est une approche nouvelle. Aussi, faire la biographie de ces objets permet de nuancer le discours hégémonique selon lequel des peuples en domineraient d’autres. Le Vieux et le Nouveau monde agissent l’un sur l’autre. Par les temps qui courent, avec le nationalisme qui fait florès, prouver l’interpénétration des mondes a tout son intérêt.

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Marinne Fourny

« Ernest Paulin Tasset (1839-1921) : graver, perfectionner et défendre la médaille d’art »

J’ai commencé avec une licence d’Histoire ainsi qu’un diplôme universitaire d’Histoire de l’Art et d’Archéologie à Nice. Après avoir achevé ce cursus avec une licence 3 à l’université d’Aix-Marseille, je me suis dirigée vers un master recherche dans cette discipline à Rennes. Le choix de mon sujet reflète avant tout mon penchant pour les Arts Décoratifs, qui s’est particulièrement développé pendant mes voyages, durant lesquels j’ai eu l’opportunité de découvrir des productions fascinantes. Cependant, faire un mémoire spécifiquement sur la médaille d'art, est un peu un concours de circonstances, que je dois finalement en partie à ma directrice de recherche.

La médaille d’art reste encore aujourd’hui un domaine sur lequel on ne s’attarde pas spécifiquement en Histoire de l’Art, et pourtant, c’est une pratique qui mérite qu’on s’y intéresse plus ! Le graveur sur lequel je travaille, Ernest Paulin Tasset, a surtout œuvré au moment où ces objets connaissent un important essor. À travers mes recherches, j’aimerais ainsi apporter une meilleure compréhension sur cette personnalité encore méconnue, mais dont les contributions ont notamment permis à un important nombre d’artistes comme les bijoutiers ou les orfèvres, de s’approprier l’art de la médaille et de varier leurs productions.

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Airelle Hameon

« Pierre-Georges Deraisme (1859-1932), maitre-ciseleur et dessinateur de bijoux »

Avant de rentrer en master recherche, j’ai étudié pendant trois ans en classe préparatoire littéraire spécialité Histoire de l’art au lycée Michelet à Vanves. Souhaitant me diriger vers la recherche en master, j’ai découvert l’École pratique des Hautes études et ai rencontré Madame Rossella Froissart, ma directrice de mémoire. Elle m’a permis de renouer avec le bijou, secteur dans lequel j’avais hésité à me professionnaliser au lycée. Ainsi, allier la recherche et le secteur de l’artisanat de luxe était l’un de mes souhaits principaux, ce que je peux réaliser avec ce master aujourd'hui.

Mon mémoire est une monographie du dessinateur, ciseleur et bijoutier Pierre-Georges Deraisme. Ce qui m’a motivé à travailler sur cet artiste est l’existence d’un fond de 750 dessins et d’une centaine de maquettes conservé au Petit Palais. Aucun grand travail de recherche n'a encore été fait sur lui alors même qu'il fut l'un des ciseleurs principaux du bijoutier René Lalique dans les années 1890. Remettre en lumière sa profession est le principal objectif de mon mémoire et ce en m’appuyant sur le riche corpus de dessins qui me permet de retracer les différentes étapes de sa réflexion dans la confection d'un bijou.

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Journée d'études "Jeunes Chercheurs" - 23 novembre, 2023.

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Journée d'études "Jeunes Chercheurs" - 23 novembre, 2023.

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Journée d'études "Jeunes Chercheurs" - 23 novembre, 2023.

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Journée d'études "Jeunes Chercheurs" - 23 novembre, 2023.

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Journée d'études "Jeunes Chercheurs" - 23 novembre, 2023.

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Journée d'études "Jeunes Chercheurs" - 23 novembre, 2023.

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Journée d'études organisée par L’École, Édition novembre 2023

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Journée d'études organisée par L’École, Édition novembre 2023

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Journée d'études organisée par L’École, Édition novembre 2023

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Journée d'études organisée par L’École, Édition novembre 2023

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Isolde Le Bihan

« L’esprit surréaliste appliqué au bijou durant le XXe et XXIe siècle »

Mon parcours universitaire a débuté par une double Licence de Géographie – Aménagement et d’Archéologie – Histoire de l’Art à Paris IV Sorbonne Université; ce qui était assez éloigné de l’univers du bijou. Cependant, une affinité avec le bijou s’est réellement construite au lycée lorsque j’ai commencé à en fabriquer et à les vendre. Plus précisément, l’élément qui a été à l’initiative de cette orientation vers ce Master d’Histoire de l’Art à l’EPHE et de ce choix de sujet de recherche a été l’exposition « Shocking ! Les mondes surréalistes d’Elsa Schiaparelli » au Musée des Arts décoratifs en 2022 où j’ai pu y découvrir une collection importante d’accessoires et de bijoux créés pour cette modiste.

Faire des recherches sur les bijoux contemporains en lien avec l’esthétique surréaliste est une manière d’approcher le surréalisme à travers le prisme des arts appliqués qui a été jusque-là peu exploré.  Il est également  intéressant de se pencher sur les relectures et réinterprétations qui ont été faites du mouvement à travers les créations contemporaines de certains joailliers, bijoutiers, artistes et créateurs. Par ailleurs, ce sujet de recherche survient fort à propos au vu du centenaire du mouvement qui donnera lieu en 2024 à l’évènement : « Surréalisme. L’exposition du centenaire » au Centre Pompidou.

 

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Alma Mary

« La Maison Rouvenat, une entreprise joaillière parisienne du XIXe siècle »

Depuis petite, j'ai toujours éprouvé un attrait pour le bijou, la mode, tous les arts de l'ornement du corps. J'ai commencé par une licence d'histoire de l'art à l'université de Toulouse puis ai voulu poursuivre en Master. Lorsque que mon directeur m'a proposé de réaliser mes recherches sur la Maison Rouvenat, j'ai tout de suite été prise de passion pour ce beau sujet.

Le sujet inédit de la Maison Rouvenat appelle à une étude monographique. Mes recherches me mènent régulièrement à Paris, où je me rends à la riche bibliothèque de l'École et aux archives anciennes du Musée des Arts Décoratifs. Ces lieux constituent ma source principale de documents d’époque et de dessins originaux de la Maison Rouvenat. Mon objectif est de rendre compte de l’histoire et de la production de cette grande entreprise parisienne du XIXe siècle, qui, bien que son nom ait été oublié pendant plus de cent ans, faisait partie des plus renommées du monde à cette période.

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Océane Mussard

« La réception socio-culturelle des émeraudes colombiennes au sein des portraits de Philippe II d’Espagne (1527-1598) et sa cour »

Avant d'entrer en master recherche, j'ai suivi deux parcours universitaires. J'ai obtenu une licence en langue, littérature et civilisation espagnole à l'Université Lumière Lyon 2, qui m’a permis de vivre un an en Andalousie et de développer ma passion pour l'histoire de l'art. De retour en France, je me suis inscrite en licence d’histoire de l'art et archéologie, également à l'Université Lyon 2 où j’ai développé un intérêt croissant pour le bijou, et son importance symbolique dans les portraits de l’époque moderne.

J'aborde la question de la réception culturelle des émeraudes colombiennes sous le prisme d’une étude comparative, à la fois des différentes gemmes présentes dans les portraits officiels de la famille Habsbourg, et à la fois entre l’Orient et l’Occident, notamment avec l’étude des portraits des sultans ottomans ou des empereurs moghols. L’enjeu de cette dernière comparaison est de comprendre si l’émeraude colombienne était perçue comme une gemme orientale et orientalisante, et si non, qu’elle a été la place qu’on lui a accordée dans la culture visuelle du pouvoir occidental du XVIe au XVIIe siècle.

 

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Maëlle Pasquet

« Mise en avant des échanges entre Minoens et l’Orient à travers l’étude du corpus joaillier du trésor d’Egine, autour de 1450 avant J.-C. »

Après le lycée, je me suis intéressée aux langues et en particulier l’anglais. J’ai donc obtenu une licence LLCER que j’ai complétée par une année d’étude à l’étranger, aux Etats Unis. Cette expérience très enrichissante m’a permis de devenir bilingue et d’avoir un intérêt particulier pour les sujets internationaux. Cependant, j’ai toujours été fasciné par l’histoire de l’art et l’archéologie. J’ai donc obtenu cette licence avec une spécialisation en histoire de l’art antique. Notre cours sur la civilisation minoenne et en particulier leur orfèvrerie et joaillerie m’a fasciné, j’ai tout de suite su vouloir travailler dessus en master.

Mon sujet porte sur les échanges entre l’Orient et la civilisation Minoenne vue à travers la production minoenne de bijoux. Mon approche est pluridisciplinaire et se portera sur l’entièreté du bijou, son iconographie, ses matériaux, ses techniques d’orfèvrerie, pour arriver à une approche ethnologique d’un peuple : quelle est l’importance du bijou à la protohistoire égéenne ? Comment s’en sert-on pour tisser des liens avec l’autre ? L’étude des bijoux minoens a été faite dans le passé. Il me semble cependant que les chercheurs actuels s’appuient sur des hypothèses et constats faits il y a plus de cinquante ans. Mon travail cherche à apporter une vision neuve avec un point de vue plus global.

 

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Andrea Pazery

« Participation à l’étude d’un objet d’orfèvrerie médiévale, la croix reliquaire de Castelnau-de-Montmiral (XIII-XIVe siècle) »

Avant d'intégrer le cursus du Diplôme Universitaire de Gemmologie à l'université Claude Bernard - Lyon 1 où j'ai réalisé un mémoire sur le spinelle "Japan flag" de Birmanie, j'ai finalisé un Diplôme National d'Arts Plastiques à l'École d'arts de Rueil-Malmaison. Après avoir travaillé plusieurs années dans un centre d'art contemporain spécialisé dans la céramique, je me suis réorientée vers des études de gemmologie auprès de l'Institut National de Gemmologie de Paris, où j'ai obtenu le diplôme de gemmologue et le brevet européen de la Federation of European Education in Gemmology (FEEG). Ce solide bagage m’a décidé à m’orienter vers un Master (DUGEM2) me permettant de mettre à profit mes compétences en gemmologie pour l’étude d’un objet précieux du patrimoine culturel sertis de nombreuses gemmes.

Je propose l’étude des gemmes de la croix de Castelnau-de-Montmirail (1341) grâce à diverses spectrométries portables. Si de nombreux inventaires décrivant ce reliquaire nous ont été transmis au cours des siècles, les pierres enchâssées n'ont jusqu'ici jamais encore été caractérisées scientifiquement. De plus, ce reliquaire a connu de nombreux remplois de pierres, plusieurs vols et des restaurations. Le sujet que je propose a donc pour but de déterminer la nature des pierres présentes aujourd'hui et d’identifier les gemmes d’origine. Cette croix d’exception est actuellement présentée dans l'exposition "Voyage dans le cristal" au musée de Cluny de Paris, dont l'École des Arts Joailliers est partenaire.

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Noémie Pinheiro

« La représentation de l’art bijoutier au sein des portraits du Grand Siècle à la fin du règne de Louis XV »

Mon parcours académique a débuté avec une Double Licence en droit - histoire de l’art et archéologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Attirée par l'alliance entre le droit et l'histoire de l'art, j'ai ensuite choisi le Double Master 1 droit - histoire de l’art, offert en collaboration entre Sorbonne-Université et Panthéon-Assas. Issue d’une famille de bijoutiers, j’ai grandi entourée de l’univers fascinant des bijoux, développant ainsi une passion profonde. Mon ambition est de devenir Commissaire-Priseur spécialiste des bijoux anciens et des objets de vertu, combinant mes compétences juridiques et artistiques pour contribuer à la valorisation de ce patrimoine unique.

Mon approche se focalise sur la représentation du bijou dans le portrait, du début du règne de Louis XIV à la fin du règne de Louis XV. Mon travail explorera l'évolution du style des bijoux et leur rôle dans le portrait masculin et féminin, en mettant l'accent sur les portraits de cour. Je suis convaincue que le bijou, souvent relégué au second plan lors de l'analyse d'un portrait, revêt une importance significative. Il offre en effet une fenêtre unique sur la mode et le marché des bijoux, révélant des facettes précieuses de la société et de la culture de l’époque.

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Emilie-Rose Ropars-Herzock

« Inspiration japonaise et Art nouveau dans le bijou en France autour de 1900 : l’œuvre de Lucien Gaillard (1861-1942 »

Avant de consacrer un mémoire à l’histoire du bijou, j’ai d’abord obtenu mon baccalauréat spécialité Arts plastiques, et me suis orientée vers la licence d’Histoire de l’art et Archéologie de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Mon intérêt envers la bijouterie-joaillerie découle de mon attrait pour les arts décoratifs ; j’étais certaine, dès le lycée, de vouloir étudier ces œuvres qui tiennent une place singulière dans les études en histoire de l'art. Ce sont mes stages en médiation et en conservation qui m’ont permis d’affirmer mon amour pour le bijou, et ma volonté d’entrer dans le monde de la recherche.

Mon sujet porte sur la production de bijoux de Lucien Amédée Gaillard (1861-1942), orfèvre qui s'illustre dès 1900 dans le monde de la bijouterie-joaillerie. Si l'artiste est admiré dans les maisons de vente, et a fait l'objet en 1992 d'une monographie dans le mémoire de maîtrise de Hélène Andrieux, il demeure relativement peu étudié. Tout en disqualifiant la notion d’influence, je propose d’interroger la manière dont Lucien Gaillard, « le plus japonais des bijoutiers français » (Evelyne Possémé), mobilise dans son œuvre cette source de beauté que représentent les arts du Japon, afin de saisir au mieux sa conception singulière du Japonisme.